Polarités

« What we are doing is not women-only work »

J’ai adoré cette phrase de Winter Jade Icely, la facilitatrice de la retraite Magdalena- à laquelle j’ai participé la semaine dernière.

Ce que nous avons fait cette semaine, ce n’est pas un travail réservé uniquement aux femmes.

Ces enseignememts, ces concepts, ces pratiques devraient être partagés quel que soit le corps et le genre dans lequel on se trouve.

J’ai écrit dans un post précédent à quel point les enseignements sur les notions de polarité ont été puissants pour moi. Je suis heureuse que ces sujets soient à la mode dans le monde spirituel et développement personnel. Ce sont des outils très « simples » pour expliquer et comprendre nos mécanismes internes et relationnels.

Ce qui m’agace le plus - et me fait peur -, c’est le dogmatisme et la binarité qui se dégage de la plupart des contenus sur le sujet, et qui mène à une normalisation de certaines tendances comme le retour à des vsleurs ultra traditionnalistes : « l’homme pourvoyeur et protecteur, la femme soumise et en dévotion »

(Dire que nos mères et nos grand-mères se sont battues pour qu’on ait le droit d’avoir un compte en banque à notre nom…)

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Pour moi, l’intégration des polarités féminin / masculin doit se faire en chacun.e de nous. Il n’ya pas de yin/féminin équilibré sans le yang/masculin, et vice versa.

Imaginons le Masculin comme étant la rive, les berges d’un fleuve. Le Féminin est l’eau.

Sans eau, il n’ya pas de fleuve , juste un canyon sec. Sans berges, il n’ya pas de fleuve, juste un lac qui s’étend à l’infini - ou alors l’eau va disparaitre dans l’immensité non délimitée.

En ayurvéda, on considère le dosha en excès qu’il faut apaiser pour retrouver une bonne santé.

En médecine chinoise, on parle d’élément en manque, à activer.

Dans les principes tantriques, l’union divine du masculin et féminin se fait en chacun.e de nous.

Shiva et Shakti sont les principes créateurs de la vie.

Dans les textes fondateurs des principales religions monothéistes, on rencontre Adam et Ève.

Malgré la simplification et ce qu’on essaye de faire dire aux textes sacrés. cela ne parle pas de genres ni d’hétérosexualité.

Tout est une question d’équilibre.

Le concept de polarités est alors un moyen pour explorer ce principe d’équilibre en soi, en utilisant une « cartographie », un modèle pour mettre en lumière des aspects psycho-émotionnels, des comportements conscients ou inconscients, des dynamiques.